L’arbre à frites

La Renaissance Du Livre, Waterloo, 2011.

Dans ce texte polyphonique qui plante ses racines dans le célèbre Tijl Ulenspiegel de Charles De Coster, Frank Andriat décrit une Belgique extravagante et impertinente. L’histoire débute à la fin du 19ème siècle et se termine en 2053. Goetghebeur, originaire de Schaerbeek, impose sa loi à Scarabé, un petit village africain. Bien des années plus tard, autour d’un immense baobab, un de ses fougueux descendants crée une friterie. Celle-ci, où se rencontrent des personnages ubuesques, devient rapidement le centre névralgique de la bourgade.

L’histoire est racontée par Nele, 103 ans, et par Tijl, son petit-fils bruxellois qui découvre l’exubérance africaine. Rien n’est laissé au hasard dans cette œuvre truculente qui se promène, avec une rare virtuosité, dans plus de 180 années d’histoire. Le lecteur passe de Schaerbeek à Scarabé, d’Afrique en Belgique, de personnage en personnage.

Ce livre, très différent des romans pour ados de l’auteur, est une véritable fresque qui rend hommage à notre pays magique, décalé, un peu fou. Une découverte qui révèle une nouvelle facette d’un écrivain qui assume sa «belgitude».

Choisi par Vincent Engel pour la nouvelle collection qu’il dirige au «Grand Miroir». Couverture d’Olivier Faÿ.

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